mardi 24 mai 2011

La petite histoire (vraie) des Woodstock


Un soir, Hugo et Yojana rentrant bien exténués du marché aux bijoux de Cuernavaca, constatèrent avec effroi que leur atelier de fabrication avait été cambriolé...
Par chance, ils ne stockaient que trés peu de bijoux dans l'atelier qu'ils avaient aménagé au fond de leur cour, entre le poulailler et leur potager de 3M2. : les bijoux, une fois fabriqués étaient vendus immédiatement. Ici on travaillait à flux tendus.
Non, ce qui les remplirent d'effroi fut de constater que les 4 kilos d'argent prets à être fondus et destinés à la production du mois à venir avaient disparus !
Les Espinoza n'avaient pas de temps à pleurer sur leur sort. Ils devaient trouver une solution rapidement, quelle qu'elle soit, et continuer à remplir la marmite familiale.
Après de longues heures de discussions, l'idée vint enfin au cours de la nuit  :
puisque tous leurs outils avaient étés délaissés par les voleurs et qu'ils étaient plutôt doués pour dessiner et façonner l'argent, ils allaient donc poursuivre sur cette voie. Mais ne pouvant acheter que trés peu de matière première dorenavent, il fallait impérativement qu'ils utilisent moins d'argent.
Yojana se mit donc a dessiner et Hugo à faire un ménage consciencieux de l'atelier. Dès le lendemain, les premières esquisses étaient prètes et la poussiere du ménage, une fois brulée puis fondue, avait permis de récupérer plus de 200g d'argent.
Quand Hugo découvrit les croquis de sa femme, il comprit qu'ils étaient sans doute sauvés et qu'ils parviendraient rapidement à se renflouer.
La collection Woodstock était née et elle allait faire un malheur.
Comme quoi, d'un drame peut naître un grand bonheur !
Et c'est finalement plutôt rassurant, non ?

www.noane.net/woodstock-WS32

dimanche 8 mai 2011

Las Adelitas

Samedi 20 novembre 2010, le Mexique fêtait le centenaire de sa révolution.
Les moustachus Pancho Villa et Emiliano Zapata étaient à l'honneur, mais également Las Adelitas, ces femmes qui ont pris les armes avec les révolutionnaires et propulsé la gent féminine au premier rang de la lutte politique.

Pour elles, on a inventé le terme de soldaderas: les soldates. Mais elles ont perduré dans la mémoire des Mexicains sous le nom d'Adelitas.
Ces femmes, qui ont combattu aux côtés de Pancho Villa (un bandit du nord) et Emiliano Zapata (rebelle indien) lors du soulèvement populaire qui a éclaté le 20 novembre 1910 contre la dictature de Porfirio Diaz, incarnent la révolution mexicaine au féminin. Les Adelitas étaient des femmes révolutionnaires qui accompagnaient les troupes: cuisinières, infirmières, messagères et soldates.
 Certaines d'entre elles, comme les zapatistes Amelia «La Güera» Robles ou Rosa Bobadilla, ont atteint le grade de colonel. Aujourd'hui encore, elles sont considérées comme des pionnières dans la lutte des femmes pour accéder au pouvoir, mêmes si elles adoptaient parfois une apparence masculine pour se faire accepter.

Si les 10 dernières années de cette période révolutionnaire furent sanglantes, elles donnèrent néanmoins au Mexique des institutions encore en place un siècle plus tard.

V i v a   Z a p a t a  !
Viva Zapata !

jeudi 5 mai 2011

Soyons beaux joueurs...

Nous sommes en 1860. Le Mexique n’a toujours pas réussi à se stabiliser depuis son indépendance (plus de 50 gouvernements différents depuis 1920 !) et les rivalités politiques divisent ses classes dirigeantes.
A la même époque, les Etats Unis sont empêtrés dans leur guerre de sécession.

L’occasion idéale pour Napoléon III, prétextant l’annonce de la suspension du remboursement de la dette mexicaine, pour légitimer une intervention musclée et tenter d’y installer un régime plus favorable à la France.

C’est dans ce contexte, et après 6 semaines de traversée Toulon-Veracruz , que nos 7300 valeureux soldats arrivent le 5 mai 1862 au petit matin devant la ville de Puebla, seule ville susceptible de les bloquer sur le chemin de Mexico.
 Immédiatement, les Français décident de porter leur attaque sur le fort de Guadalupe en y envoyant deux bataillons de zouaves soutenus par de l’artillerie, et couverts sur la droite par des fusiliers marins et des chasseurs à pieds sur la gauche.
L’opération ne se déroule pas comme prévue, et les Français sont stoppés par les Mexicains déployés entre les deux forts, puis subissent les assauts de la cavalerie adverse sur leur gauche. Vers 16H, un orage vient couronner le tout, et nos malheureux français sont contraints de battre en retraite…

Depuis cette bataille, le 5 mai fut décidé jour de fête nationale (au Mexique bien sûr !).

Français, soyons beaux joueurs : reconnaissons leur cette éclatante victoire.

…Et consolons nous en nous rappelant qu’un an plus tard, les troupes françaises réussirent finalement à occuper Puebla !